Aujourd’hui, un célibataire français a fait part de son intention de voir reconnaître son droit unilatéral à la pro-création!
Philippe, 39ans, bien sous tous rapports, cadre supérieur dans un cabinet de conseil international, a pris sa décision. Il veut faire un enfant… Tout seul!
C’est une décision mûrement réfléchie qui a poussé le jeune homme à clamer un droit qu’il a vu reconnaître à d’autres communautés.
C’est en suivant l’actualité du début de l’année sur le mariage homosexuel et le droit d’adoption via PMA-GMA que j’ai eu cette idée qui répond à un besoin ressenti depuis bien longtemps.
Philippe, qui est hétérosexuel, nous a expliqué être passé par plusieurs relations de long terme, qui si elles furent toutes épanouissantes et sources de bonheur, prirent toutes fin au terme de 3 ans, comme illustré par le célèbre roman de Frédéric Beigbeder.
“Chaque fois ça a été la même histoire, le départ euphorique, la construction et le renforcement de la relation, puis l’apaisement, l’apparition d’une routine qui nous a amené, un beau matin; à nous demander pourquoi nous étions encore ensemble… Cela c’est produit plusieurs fois et en ce qui me concerne, je n’ai plus, ni le temps, ni l’envie de répéter ce genre d’histoire avec le risque plus qu’élevé, qu’elle aboutisse à la même conclusion.
Le jeune homme qui est clairement conscient que son comportement risque de choquer les esprits n’est pas à court d’arguments.
“Nous avons tous fait le constat que la vie de couple qu’elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle n’offrait absolument aucune garantie de bonheur pour les enfants et donc partant, je ne vois pas pourquoi je ne pourrai pas faire un enfant avec moi-même? »
« Je compte donc commencer, dès maintenant, une procédure de PMA-GMA afin de voir satisfait ce droit inaliénable à se reproduire sanctuarisé par les lois passées en ce début d’année ».
La(le) porte-parole du mouvement LGBT a annoncé dans la foulée qu’il(elle) voyait d’un mauvais oeil(le) l’ouverture de l’accès à la PMA-GMA à un célibataire hétérosexuel car elle(il) craignait pour le développement de la personnalité de l’enfant(e).
« On dira ce que voudra, nous on a deux mamans ou deux papas, ce qui peut choquer, mais au moins ils(elles) sont deux! Et chacun(e) peut agir comme la papa ou le maman à tour de rôle et satisfaire ainsi le besoin de référenciation de l’enfant(e). »
Une remarque balayée d’un revers de main par Philippe qui déclarait en matinée :
« Il y a près de deux millions de familles mono-parentales en France, il n’y aurait donc aucun fondement à me priver du droit d’avoir un enfant. Je persiste! »
Interrogée sur la question, Béatrice Bourges du Printemps Français, s’est contentée de déclarer:
« Ppfff… Et pourquoi pas, au point où on en est… Si ça continue on va avoir droit à quoi? Au droit à avoir une chimère avec son animal favori? Sérieusement… »
Dans tous les cas, la demande de Philippe, si elle semble légitime, risque de relancer la polémique sur la PMA-GMA et ses applications, mais aurait de grandes chances d’aboutir à en croire un juriste, spécialiste du droit des familles:
En vertu du principe d’égalité pour tous, la demande de ce monsieur me paraît tout à fait légitime, je ne dis pas que je l’appuie mais au regard du droit, nous restons dans la continuité de l’esprit qui a présidé aux modifications apportées en ce début d’année et d’un point de vue strictement juridique, je ne vois pas ce qui pourrait s’y opposer. »
Philippe se déclarait confiant au moment de la conférence de presse et regrettait seulement que Najat Valaud-Belkacem ait quitté précipitamment le gouvernement socialiste :
« C’est sûr qu’avec elle, j’avais toutes les chances de passer, mais il y a encore Christiane Taubira donc tout reste possible. J’espère en tous les cas voir ma demande aboutir rapidement et n’hésiterais pas à faire une demande de référé Liberté Fondamentale en cas de refus! »
Rarement aura-t-on vu un aspirant Mono-Papa si motivé, souhaitons seulement que cet entrain perdure au-delà des 3 ans du futur bébé(e?)…